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Que devons-nous craindre de l’intelligence dite artificielle ?

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Le dernier avatar de l’intelligence dite artificielle : le transhumanisme
Laurent Bloch - le 26 juin 2015

Le transhumanisme ne serait qu’une lubie fumeuse et une imposture scientifique de plus s’il n’était la doctrine officielle des dirigeants de Google, un opérateur géant de l’Internet, qui possède sur notre for intérieur un savoir d’une exhaustivité que George Orwell n’avait pas imaginée et qui échappe aux fiscalités et aux réglementations nationales avec une habileté que la maffia lui envie. Qui plus est, Google consacre une bonne par de ses revenus considérables à la tentative de réalisation du programme transhumaniste.

De qui s’agit-il ? De rien moins que de nous rendre immortels grâce à des prothèses informatiques destinées à réparer nos organes au fur et à mesure de leur détérioration par l’âge ou la maladie et à étendre nos capacités intellectuelles par la puissance de calcul d’implants informatiques. Bref, c’est un nouvel avatar de l’intelligence artificielle, vous pouvez donc lire à ce propos les textes de Jeremy Bentham (Le Panoptique), de Michel Foucault (Surveiller et Punir) et de Jared Diamond (Effondrement - Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie) auxquels elle fait référence.

Le dernier avatar de l’intelligence dite artificielle : le transhumanisme
Laurent Bloch - le 17 octobre 2015

Je suis persuadé que des méthodes informatiques, associées à d’autres approches, permettront de progresser dans la connaissance du fonctionnement du cerveau humain ou murin, et d’ailleurs des progrès considérables ont déjà été accomplis.

Cela ne signifie pas que l’on a réalisé une intelligence artificielle, ni même que l’on a compris ce qu’il faudrait faire pour y arriver. Ni même que l’on est capable de formuler le but à atteindre.

La définition de l’intelligence est une question qui prête à controverse, mais je crois que l’on peut être d’accord sur le fait qu’elle a à voir avec le sens que l’on accorde à des phénomènes. Un être humain, confronté à tel ou tel phénomène, va lui accorder un sens, qui d’ailleurs sera éventuellement différent du sens qu’en déduira un autre être humain. Ce qui fait que nous donnons du sens aux choses, aux événements, à nos relations avec autrui, c’est notre expérience, inséparable du fait que nous ayons un corps, qui éprouve des sensations, qui nous permet d’éprouver souffrance, douleur, plaisir, bien-être. Ensuite nous sommes capables de nous remémorer le sens que nous avons donné un jour à telle circonstance, de le combiner avec d’autres significations, et la recherche neurologique a justement montré que notre cerveau se reconfigurait au fur et à mesure de ces opérations, de façon dynamique, en d’autres termes que cela change tout le temps.

Si l’on réfléchit à ce qu’il faudrait faire faire à un ordinateur pour simuler ces processus, on tombe inévitablement sur cette question du sens, qui suppose que le système informatique envisagé soit capable d’interpréter et de produire le langage humain. Là les linguistes viennent à la rescousse des philosophes et des psychologues pour nous dire que c’est impossible.

Quelques livres pour faire le point sur le sujet : « Biologie de la conscience » de Gerald Edelman (un biologiste, prix Nobel, immunologue avant d’être neurologue), « Spinoza avait raison » d’Antonio R. Damasio, « Intelligence artificielle, mythes et limites » d’Hubert L. Dreyfus, avec la postface de Jacques Arsac pour la traduction française, ou encore « La Pertinence » de Deirdre Wilson et Dan Sperber.

Le bulletin « 1024 » de la Société informatique de France contient un article de Julien Lemoine et Simon Viennot intitulé « Il n’est pas impossible de résoudre le jeu d’échecs », qui explique assez clairement pourquoi la possibilité pour un programme d’ordinateur de battre un grand-maître aux échecs n’a rien à voir avec l’intelligence, explication généralisable à toutes sortes de problèmes traités aujourd’hui par des algorithmes.

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