La Renaissance du parallélisme
Deux remarques :
- il faut ajouter « massivement » devant parallèle dans ton article
sinon tu rentres en conflit avec le parallèlisme restreint avec
un petit nombre de processeurs (4-8) que nous connaissons bien ;
- le problème du déterminisme (ou plus exactement de la sémantique séquentielle) est plus compliquée que tu le décris, en effet le résultat d’un calcul est une valeur sémantique, càd il faut ajouter dans l’espace des valeurs l’indéfini (noté bottom, le T à l’envers).
Pour prendre un exemple canonique, il y a 4 opérateurs or :
or gauche, or droit, or strict et or parallèle, avec comme tables
de vérité (bottom, faux, vrai)
(les cas « intéressants » sont bottom et vrai pour les arguments).
Pour résumer or gauche évalue l’argument de gauche (le premier) puis
celui de droite, l’or droit commence par celui de droite, l’or strict
évalue d’abord les deux arguments (note que dans la plupart des langages
de programmation les fonctions sont toujours strictes mais que certains
opérateurs ou constructions ne le sont pas, le ’if’ est l’exemple
canonique. Au passage f() stricte si f(bottom) = bottom, cf Jean
Vuillemin). Enfin l’or parallèle évalue ’en parallèlé les deux arguments
et retourne vrai si au moins l’un des deux est vrai.
Pour revenir à la sémantique séquentielle elle interdit bien sûr l’or
parallèle. Bien sûr un langage de programmation parallèle pour avoir
une sémantique séquentielle, cf. ma thèse de doctorat (sur parallel CAML).
Mon opinion maintenant que j’ai changé plusieurs fois d’activité reste
que le non-déterminisme rend la programmation très difficile à mettre au
point et quasiment impossible avec le parallélisme massif. D’où
l’intérêt d’une sémantique séquentielle qui est une propriété plus forte.
Je peux en rajouter mais le plus simple est que tu lises ma thèse (j’ai
le DVI (elle est en latex, y compris les dessins) sur mes machines).
À plus
Francis.Dupont@fdupont.fr