Urssaf, CIPAV, RSI, le cauchemar
En 2007 je créé ma deuxième entreprise après avoir vendu la précédent et m’installe en SARL gérant majoritaire pour exercer du conseil informatique et de la formation. Pendant 3 ans, aucun prélèvement du RSI côte d’Azur.
Un CA qui la première année est faible et croit quelque peu les années suivantes (je suis seul dans mon entreprise). Bien entendu je provisionne environs 10 000 € par exercice. Et puis un jour, je reçoit une vingtaine de lettre de relance du RSI... Toutes portent la même date d’il y a un mois. Toute me demande de payer dans un délai de 15 jours sous peine de... et pour un montant total de près de 60 000 euros ! Délai déjà dépassé, les lettres ayant moisi quelque part entre leur enveloppement et leur atterrissage dans ma boîte.
Pris de panique, je téléphone immédiatement à mon comptable pour obtenir la procédure de dépôt de bilan... Et il me répond "ha vous aussi vous avez reçu les relances du RSI !"
Le rencontrant le lendemain, il se met à recalculer les sommes dues qui s’élèvent à 35 000 € et me confie : ne payer rien tant que nous n’avons aucun accord final sur le montant exact et un échelonnement des dettes, car ce sont eux les fautifs.
Ce que je ferais, ce que j’obtiendrais, après une dure lutte, celle de mon comptable, défendant ses artisans et clients dont je suis...
Le plus étonnant c’est que le RSI n’a jamais répondu à aucun des courriers que j’ai émis, ni ceux envoyés en simple ni ceux en recommandé avec AR. Comme si je n’existait pas. Impossible non plus de les avoir au téléphone.
Seuls les comptables étaient autorisés à communiquer avec eux par des moyens spécifiques et réservés... (je plains les entrepreneurs qui n’en avait pas ! Ils ont dû être dégouté de la chose...).
J’ai rencontré il y a peu une informaticienne du RSI qui m’a expliqué la chose... Il y aurait tant à dire sur l’ensemble des fiascos informatique du domaine de l’économie sociale obligatoire... Que ce soit les CIPA, URSSAF, RSI, et même les CAF et la sécurité sociale. Pour info, dans le monde de la santé, la transmission des informations entre la sécurité sociale et les mutuelles devait passer par un modem spécialement créé pour ce faire, censé être hyper sécurisé, et dont la bagatelle coutait une fortune et plus encore, la maintenance... Dans la boîte il n’y avait juste qu’un simple modem à trois francs six sous et un bout de programme maison remplaçait à prix d’or le pilote officiel ! Bien entendu il y avait au bout de ces cartes, un homme, une entreprise se faisant les couilles en or sur le dos des "assujettis" !
Merci l’argent public...