Que penser du langage C ?
L’obscurité peut être un moyen de défense de techniciens soucieux de se mettre à l’abri des critiques... et de se ménager un pré carré.
Qualifier d’« effet de bord » un effet délibérément obtenu (c’était il me semble rare voici 30 ans, et beaucoup plus usité aujourd’hui) m’a toujours semblé étrange car le sens de ce terme, il me semble, implique que l’effet ne procède pas de la volonté de l’acteur.
« mettez de commentaires et vous verrez, ça va marcher » relève du « rubber duck debugging ».
Selon moi « ce qui ne pose sans doute que peu de problèmes à ceux qui en usent quotidiennement » résume bien le fond de cette affaire. Beaucoup d’outils pourraient être rendus moins dangereux au prix d’une réduction de la productivité ou du rendement. Dans le cas de C l’embarras est que ce n’est plus le cas : des outils considérablement moins dangereux et des exécutables au pis quasiment aussi performants existent (ce n’était pas le cas dans les années 1970). De plus ses coûts induits (bugs causés par ses conventions, donc création de faille, résultat fautif, arrêt d’exploitation...), à présent indéniables, n’apparaissaient pas clairement (au mieux à tous) voici 50 ans.
En ce qui concerne les mots-clés substituts de symboles courants il me semble que l’explication tient au matériel employé à l’époque : nombre de types de terminaux de vieux mainframes voire de premiers minis, et plus souvent encore leurs consoles, n’offraient que des claviers de type ’teletype’, souvent dépourvus de nombreux symboles courants (dans certains cas ’+’ et ’-’ compris).