Forum de l’article
ISSN 2271-3905
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Bonjour Monsieur,
j’ai beaucoup apprécié votre article, car c’est d’une certaine manière ce que je vis au quotidien en tant que chef de projet (MOE), bientôt à la retraite.
Je souhaitais apporter une remarque sur l’organisation des entreprises en France et du rôle passablement délétère des MOA, inventées assez récemment en fait.
En Allemagne, si j’ai bien compris, on parlera plutôt de hiérarchie horizontale, en rateau, avec un centre de décision proche du terrain, il y a de vrais échanges, et on peut faire varier la composition de l’équipe projet selon les besoins sans dévaloriser qui que ce soit.
C’est beau et j’ai du mal à y croire, car en France, on a le même modèle mais vertical.
Le centre de décision est loin du terrain, en descendent des injonctions et du terrain remontent des justifications.
Pas d’échange. Juste des tableaux excel et du "c’est trop cher".
Si on ajoute un niveau, la MOA, par exemple, qui est une exception franco française, ça n’existe nulle part ailleurs dans le monde, on fait de la promotion sociale, c’est tout.
C’est une source de graves malentendus.
Mais la "haine" des informaticiens prend une forme très banalisée en entreprise, du "c’est technique", au "tecos" ou "pisseurs de lignes".
De mon côté, je reste toujours calme.
Bien cordialement,
Bruno bentégeac.
Cher Monsieur,
Merci de votre témoignage, il est publié en ligne.
Il me semble que l’instauration de la MOA aurait pu être une bonne chose, à condition qu’elle soit responsable et impliquée dans le travail, deux qualités incompatibles avec le modèle social français, très hiérarchique, et où la caractéristique du haut responsable, c’est qu’il ne travaille pas beaucoup.
La plupart du temps, cela se termine par une situation où la MOA donne des ordres à tort et à travers, qui se contredisent d’une semaine à l’autre, et où la MOE est supposée obéir en silence. Le résultat ne peut pas être bon.
Une MOA qui travaille et qui endosse, comme elle le devrait, la responsabilité des échecs (car elle lui échoit toujours en dernier recours), pourrait être très bénéfique. Je l’ai rencontrée au moins une fois, la chose est décrite à la page 191 de mon livre sur la question, dont le PDF est disponible sur ce site.
Cordialement à vous !
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