Aventures des virus et rétrovirus
Bonjour Laurent, toujours agréable de te lire en cette période extrêmement curieuse. Tu aurais aussi pu mentionner les transposons qui notamment chez les plantes sont quasiment des virus sans capside, donc incapable de sortir de la cellule et finalement un intermédiaire entre un groupe de gènes autonomes et un véritable virus. Ce qui va dans ton sens. J’avais entendu dire que phylogénétiquement (c.a.d. en termes de distance génétique), les virus étaient plus proche de leurs hôtes que entre eux, mais ce point également semble faire débat (j’ai vu le terme "acaryote" mentionné pour désigner le supposé ordre du vivant auquel serait rattachés les virus, et dans l’autre sens cet article m’a semblé très intéressant : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02144530/document). Néanmoins à ma connaissance, la question de savoir si les virus sont évolutivement des dégénérescences d’être vivants véritables (et donc des êtres vivants parasites) ou des artefacts génétiques (type transposons) autonomisés reste d’actualité à mon sens. La découverte assez récente des megavirus allant plutôt dans le sens d’une vie parasite. Ce que je trouve assez paradoxal, c’est qu’aujourd’hui, il est certain qu’un virus n’est pas un être vivant plein et entier, mais que son rapport au vivant vient en fait de son histoire évolutive et non de son état actuel. Raynald