Riom, Clermont, Nontron.
Je ne sais pas si vous avez reçu mon message (cause de coupure d’ordinateur), je me répète donc peut-être (de mémoire !).
Je tenais à vous remercier, à travers les souvenirs de votre père Michel Bloch, d’avoir évoqué la personne de Raoul Calas.
Il se trouve que j’ai bien connu Raoul Calas, non comme député (ce qu’il n’était plus), mais comme militant de base (ce qu’il est resté jusqu’au bout).
J’ai même été son secrétaire de cellule ! (Quand j’y pense ! Moi, le secrétaire de cellule d’un militant tel que lui !).
J’ai retrouvé dans le récit de Michel Bloch, les souvenirs que Raoul Calas évoquaient avec nous, lors de nos réunions de cellule...ou lors des discussions qui se prolongeaient loin dans la nuit.
Je garde de lui le souvenir d’un homme avec un coeur gros comme çà, plein de générosité et d’humanisme. Et aussi un militant convaincu...et déchiré ! Je le revois pleurer, en août 68, un certain soir d’intervention soviétique en Tchécoslovaquie, coupé en deux entre son amour de la démocratie et celui de la patrie du socialisme.
Quelques temps après, il nous a quitté (trop tôt, car il était encore dans toute la force de son intellect).
Ce jour là, c’est moi qui ai pleuré.
Merci à vous.
Et peut-être au plaisir de vous lire.
Jacques Marsot