Hier soir à la Cité de la Musique je fus entendre Menahem Pressler. Comme ce n’était pas moi qui avais pris les places, je n’avais pas bien étudié le programme, les musiques proposées me plaisaient, le nom du pianiste me disait bien quelque-chose mais pas très précisément.
En fait j’avais bien déjà entendu Menahem Pressler, il y a une bonne quinzaine d’années : il était le pianiste du Beaux-Arts Trio, qu’il avait fondé en 1955 et qui a donné son concert d’adieu en 2008. Aujourd’hui Menahem Pressler a 87 ans et il continue à jouer, petit bonhomme rondouillard et jovial, visiblement heureux de rencontrer le public. Lors du concert en trio auquel j’avais assisté, il n’avait prévu personne pour lui tourner les pages, il a fait appel à une volontaire dans la salle, l’ambiance était extrêmement décontractée, et hier aussi.
Le programme n’était pas précisément étique : l’avant-dernière sonate de Beethoven, trois mazurkas de Chopin, les Estampes de Debussy, une sonate de Schubert. Et nous avons eu deux bis. Dans chacune de ces musiques que je croyais un peu connaître, Pressler m’a fait remarquer des beautés qui m’étaient restées cachées (je suis un incompétent musical). Si vous avez l’occasion de l’écouter, n’hésitez pas.